LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Chef des Armées,
Le dimanche 14 mai 2017, vous avez prêté serment devant
Monsieur Laurent FABIUS, ancien Premier ministre de la France et actuel
Président du Conseil Constitutionnel, de veiller au respect de la
Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur.
Son titre premier : « DE LA SOUVERAINETÉ » est très clair :
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. » (Article 3).
Le titre II qui s’ensuit, s’intitule : « LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE » :
«
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il
assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics ainsi que la continuité de l'État.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. » (Article 5).
«
Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès
leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous
réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l'autre
partie. » (Article 55).
Cette lettre ouverte vous est
respectueusement adressée par un ancien avocat de la Direction Générale
des Douanes spécialisé en Droit International Public et par un Officier
Général (2S) de l’Armée de Terre. Tous deux ont prêté serment de servir
la France avec dignité et loyauté.
Elle vous touchera donc forcément. Y rester sourd vous rendrait parjure.
Cette
lettre sera sans doute validée par tous nos concitoyens profondément
attachés à leur patrie, en hommage envers ceux qui sont tombés pour la
défendre.
Ces citoyens entendent promouvoir la Justice et la Dignité sans lesquelles il n’est pas de Liberté, d’Égalité ni de Fraternité.
En
vous croyant seul aux commandes, en vous soumettant, à titre personnel,
à l’influence de puissances ennemies des Français, lesquels vous ont
confié leur destinée, vous commettriez le crime de trahison.
En effet, la souveraineté nationale n’appartient qu’au peuple ; il vous est interdit de vous l’attribuer.
Force
est de constater que depuis que le Général de GAULLE a quitté le
pouvoir le 28 avril 1969 à minuit dix et dans la malheureuse continuité
de vos prédécesseurs à l’Élysée, la France n’a cessé de se vassaliser à
son puissant protecteur d’Outre-Atlantique et/ou de se soumettre à une
autorité européenne "supranationale" sous influences qui nous a conduits
à une situation gravissime, voire mortelle que vous semblez ignorer.
Que sont devenus les projets mirifiques initialement promis aux populations ?
En
2018-2019, les Gilets Jaunes n’ont reçu en retour de leurs légitimes
inquiétudes exprimées dans la rue, que des brutalités dont les blessés
les plus graves ne sont scandaleusement toujours pas indemnisés.
Le
21 avril 2021, des milliers de militaires appelèrent votre attention
sur le délitement de la France par la « Lettre à nos gouvernants » que
vous avez royalement méprisée. Vous ordonnâtes même que plusieurs de ces
lanceurs d’alerte soient poursuivis, menacés et pire pour certains
sanctionnés ! Pourtant ils n’avaient fait que leur devoir de soldats et
de patriotes.
Le 11 novembre 2023 au Trocadéro, la Déclaration
des Droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789 s’est retrouvée en
fondement juridique plus qu’abscons d’une interdiction préfectorale
formelle d’honorer ceux qui ont versé leur sang pour nous permettre de
vivre dans une France libérée. Trop, c’est trop !
Pour une large
majorité de la population et ceux qui vécurent ces trois événements,
votre comportement en tant que Chef des Armées a été et reste encore
incompréhensible.
Maintenir la France en vassale de puissants alliés
qui vacillent au plan diplomatique, est-ce de votre part un choix de
naïve prudence ou un plan extérieur de faux amis pour nous enfoncer dans
un piège mortel ? La question se pose et ne le devrait pas. Vous êtes
le chef de l’État français et la France mérite une clarification sur ce
point crucial !
Le brillant banquier que vous fûtes sera traître
aux yeux de ceux que vous avez le devoir de servir, si vous ne virez pas
de bord sans délai, pour un nouveau cap salvateur, vous permettant,
nous permettant de nous émanciper de la soumission à des naufrageurs,
lesquels vous égarent d’évidence après vous avoir promu…
Au-delà
du terrible constat de l’état de la France et de son désarroi, dont
votre popularité est la première victime, nombreux sont aujourd’hui les
lanceurs d’alerte de tous ordres et leurs facilitateurs qui dénoncent le
chaos à venir.
Leur statut est reconnu par le Droit européen et désormais par la Loi n° 2022-401 du 21 mars 2022.
Aussi
et dans l’intérêt de tous, y compris du Gouvernement et du Parlement,
il nous apparait qu’une solution politique, juridique et diplomatique
que nous venons ici vous proposer, est en mesure de conjurer le mauvais
sort d’un naufrage imminent.
Pour cela, s’impose d’urgence le retour à
un véritable État de droit, avec d’abord et sans tergiversation, une
Justice retrouvant immédiatement ses lettres de noblesse et une belle
image. C’est d’évidence la condition première pour assainir et mettre
fin à cette ambiance "délétère" qui plombe notre pays et dont les
premiers à en devoir payer le prix sont les « damnés de la France », nos
compatriotes en position cumulative injuste et anormale de victimes et
d’accusés de cette chienlit.
Ils sont devenus trop nombreux en métropole comme en Outre-mer.
Dès
lors et paradoxalement, l’ambiance internationale explosive dont vous
ne pouvez plus douter que la France ne puisse en être impactée et pire
bientôt ciblée, vous offre, nous offre en réalité, une opportunité
salvatrice et ingénieuse, pourvu que vous profitiez de ce changement
géopolitique mondial profond, dont l’accélération est perceptible par
les guerres en Ukraine, au Proche-Orient et par les troubles en Arménie
et dans nos anciennes colonies d’Afrique. Sans parler du risque majeur
d’embrasement militaire au Kosovo, au statut juridique douteux.
Le
monde bipolaire a vécu ; des missiles hypersoniques nous menacent
désormais et la Diplomatie tricolore peut et doit impérativement
redevenir audible et crédible sur la scène internationale.
La
France bénéficie toujours et encore d’un fort potentiel d’intérêts et
d’empathie dans de nombreuses régions du Monde auxquelles l’Histoire et
la Langue nous lient et dont les peuples attendent encore beaucoup du
Pays de la déclaration des droits de l’homme.
L’objectif est que
la France, nos diplomates et nos armées redeviennent admirables et
exemplaires aux yeux et au sein de toute la Communauté internationale.
Pour
atteindre cet idéal, il vous incombe d’abord d’éradiquer et proscrire
de tous les actes officiels et, surtout, de faire effacer tout de suite
du site du Quai d’Orsay la page vantant avec fierté une
« attitude
singulière et ambivalente envers l’ONU », dès lors ravalée au rang du
passé et de l’abstrus. Cette page inepte doit être tournée sans délai et
sans regret. Par vous.
Alors seulement nous serons en mesure de
retrouver la confiance et l’admiration de tous ceux qui n’attendent
qu’un geste fort et clair de la France et des Français.
Dans le
droit fil de cette proposition d’éclaircissement général, de ce virage
historique profond possible, notre diplomatie redeviendra erga omnes
indépendante et souveraine au sein de l’ONU comme de l’Union Européenne
ou de l’OTAN. Les majorités sont en effet en train de basculer et de
s’inverser.
Vous pouvez ainsi accompagner ces métamorphoses au lieu de les subir et éviter à la France de manquer le train de l’Histoire.
LA SOLUTION PROPOSÉE
Par deux fois, Paris fut au centre de la Diplomatie mondiale.
D’abord, avec le Traité de Paris du 20 novembre 1815 (il y a tout juste 208 ans aujourd’hui) lors du Congrès de Vienne.
Ensuite,
avec le Traité de Paris du 10 février 1947, à la fin de la Seconde
Guerre mondiale, entre l’Italie et les autres pays victorieux.
Dans
l’intervalle, la France fut condamnée le 7 juin 1932 par la Cour
Permanente de Justice Internationale (CPJI) de La Haye, pour non-respect
du Droit International…
Dans ce triple cadre politique,
juridique et diplomatique précis, il nous est possible de démontrer
notre capacité inattendue à réussir - in extremis - une opération de
décolonisation pour une fois exemplaire.
Les deux traités de Paris
sont territoriaux et multilatéraux. Combinés, ils contiennent tous les
ingrédients permettant à la France de se mettre en stricte conformité
avec le Droit International ET la Charte de l’ONU.
Il faut
admettre enfin que le statut juridique de la Savoie historique
(Départements 73 et 74) et de l’ancien Comté de Nice (Département 06)
est, en toute hypothèse, problématique pour la France, au regard de
l’art. 44 du Traité de Paris du 10 février 1947 et qu’il est
indispensable de normaliser cette situation juridique en accord avec
l’arrêt de règlement rendu le 7 juin 1932 par la CPJI devenue l’organe
juridictionnel incontournable de l’ONU.
Cela ne justifie en rien l’indépendance de la Savoie et/ou de Nice, la question est hors sujet ici.
Un règlement pacifique de cette affaire d’États recevra l’approbation unanime ou presque des 193 États membres de l’ONU.
Vous tenez donc là, et la France avec vous, une opportunité jupitérienne.
La première conséquence sera de pouvoir prendre l’initiative d’organiser, à Paris :
Une Grande Conférence Internationale
pour la Paix, la Sécurité et les frontières en Europe
Elle
vous grandirait aux yeux du monde et des Français, tout en prenant en
compte l’intérêt de toutes les populations concernées et de toutes les
diplomaties invitées.
En prime, un vaste mouvement de
rapprochement entre tous les États participants démontrera de façon
spectaculaire la capacité irréfragable de la France à réinscrire
résolument sa Diplomatie dans un Droit international respecté et
clairement distinct du système de Lois internationales américaines
extraterritoriales…
Et pourquoi pas ? Une initiative permettant
la TRANSITION : notamment celle de l’Organisation des Nations Unies avec
sa vieille Charte de 1945 vers une Organisation des Peuples Unis dans
la fraternité du combat contre les grands malheurs et pour les grandes
causes.
Le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 prévient :
«
L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules
causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements. »
- Ignorerez-vous cette ultime alerte ?
- Oublierez-vous votre mission sacrée ?
- Mépriserez-vous une Solution ?
Puissent
la lucidité, le discernement, le courage et surtout la volonté de
SERVIR vous guider afin que survive la France et se rallume ce Phare de
l’humanité qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
Vous pouvez retrouver et télécharger cette Lettre au Président de la république sur notre site : https://cntsf.org/wp-content/uploads/2023/11/LETTRE-AU-PRESIDENT-Maitre-Fabrice-BONNARD-General-2S-Andre-COUSTOU-20-11-23.pdf
jeudi 23 novembre 2023
Le 23 Nov - Pour une Diplomatie Réaffirmée : Lettre ouverte au Président de la République
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